Cession de parts sociales : Focus sur la réglementation et la fiscalité

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En termes de SCI ou de SARL, la cession de parts sociales et titres se fait entre associés de la société ou à un tiers. L'opération doit faire l'objet de l'agrément des autres associés et d'un enregistrement en règle. Elle peut se dérouler par acte sous seing privé entre les parties au sein de l'entreprise. Nul besoin donc d'un acte notarié, comme il est question dans le cas d'une cession d’un bien immobilier.

Cependant, pour une Société civile immobilière ou une SARL détenant un bien immobilier, la cession des parts et titres est de nature à impliquer un prix et montant de droits d’enregistrement. Ceux-ci se matérialisent par un taux d'abattement et imposition à hauteur de 3 % de la valeur des parts cédées et à régler auprès du service fiscal d'enregistrement.

Notons que pour établir l'acte de cession de parts et titres, le cédant et l'acquéreur peuvent recourir aux services d'un notaire. Ce dernier sera libre de fixer ses honoraires, selon le degré de complexité de l’acte. Il faudra également prévoir des frais de greffe et de publication au RCS, en plus de l'abattement et imposition.

Tour d'horizon d'une cession de parts sociales dans une SCI

La cession de parts et titres dépend inéluctablement des statuts et du capital social de la Société civile immobilière ou du SARL, ainsi que les réglementations légales. Un acte qui peut être motivé par diverses raisons, sous réserve de l'agrément de l'ensemble des associés.

SCI et répartition des parts sociales

Dans une Société civile immobilière, la répartition des parts sociales et titres fait référence au montant des apports (financiers, en industrie ou en nature) de chaque associé. Il sera alors question de pourcentage de parts proportionnel à l’investissement et consigné comme modification dans les statuts et du capital social de l'entreprise. Naturellement, de cette répartition dépendent du prix et montant des droits sociaux (bénéfices et droits de vote) au sein de la société. Le tout fera l'objet d'un enregistrement en règle comme modification dans les statuts et du capital social de la Société civile immobilière ou du SARL. Bien entendu, à l'instar d'une cession d'actions ou d'une cession de titres, une cession des parts et titres donne lieu à une modification des statuts et du capital social de l'entreprise.

Pourquoi envisager une cession de parts sociales ?

Trois raisons peuvent motiver une cession de parts et titres dans une Société civile immobilière ou un SARL, à savoir la transmission familiale, le désengagement d'un associé, ainsi que la vente d'un bien détenu par la Société civile immobilière.

Transmission familiale

Dans le cadre d'une transmission familiale, la cession de parts sociales et titres se concrétise par le transfert progressif de la gestion et de la propriété des biens immobiliers. Il s’agit du meilleur moyen de préparer la succession, avec l’optique de maintenir la gestion collective au sein de la famille et d'éviter trop d'incidences sur les statuts et le capital social de l'entreprise. L'agrément de l'ensemble des associés sera garanti. De plus, la transmission familiale a le mérite d’être fiscalement avantageux. Une allusion qui est faite au taux d'abattement et imposition propre à un acte de donations. Le montant et valeur des parts sociales cédées servira alors de référence pour le prix et montant des droits de donation.

Quand un associé se désengage

Dans une Société civile immobilière ou une SARL, la cession de parts sociales et titres peut faire suite au désengagement d'un associé. Celui-ci peut alors transférer le montant de ses parts sociales et ses droits sociaux à un autre associé ou à un tiers. L’opération doit, bien entendu, faire l'objet d'un enregistrement de cession et en conformité avec les statuts et du capital social de la Société civile immobilière et via un acte signé. Une obligation qui fait surtout référence au droit de préemption des autres associés de la société. En outre, un prix et montant de droits d’enregistrement de l'acte de cession (taux d'abattement et imposition de 3% sur la valeur des parts cédées) fait partie des frais de cession. Il faudra aussi un acte de cession notarié, en cas de formalités supplémentaires, pour éviter des soucis d'agrément.

Vente d’un bien détenu par la SCI

La cession de parts sociales et titres peut se matérialiser par la vente d’un bien détenu par la Société civile immobilière ou le SARL. De cette manière, un associé cède ses parts et titres avec l’ambition de récupérer son dû via le montant du prix de la vente. Une opération qui doit se faire en conformité avec les statuts et du capital social de la Société civile immobilière, avec les réglementations en vigueur et acté par un enregistrement de la cession. L'agrément des autres associés forme aussi un passage obligé. En effet, le calcul du prix et montant des droits d’enregistrement va tenir compte de la valeur des parts cédées. Certains taux d'abattement et d'imposition entrent en jeu, en cas de plus-values issues de la vente.

La réglementation encadrant la cession de parts sociales

Une cession de parts et titres dans une Société civile immobilière ou une SARL est encadrée par une réglementation bien précise. Celle-ci fait référence au droit de préemption et aux clauses d'agrément. Deux éléments qui sont énoncés comme modification dans les statuts et du montant du capital social de l'entreprise, en plus de l'agrément de l'ensemble des associés. Il faut aussi suivre des étapes bien définies, dont l'acte d'enregistrement de la cession.

Droit de préemption et clauses d'agrément

Les statuts et le montant du capital social d'une SCI ou d'une SARL attribue à l'ensemble des associés le droit de préemption. Grâce à cette prérogative, chacun peut revendiquer le droit d’acquérir les parts sociales en cession, par acte écrit et signé. En empêchant un tiers d’en faire l’acquisition, on s'assure de l'agrément de l'ensemble des associés. L’idée est aussi de garantir la stabilité du groupe. D'ailleurs, les statuts et le montant du capital social de la Société civile immobilière ou du SARL devraient inciter chaque associé d’informer les autres, quant à son intention de céder ses parts et titres.

La cession des parts sociales et titres fait également référence aux clauses d’agrément. Celles-ci obligent chaque associé souhaitant céder ses parts sociales et titres à requérir au préalable l’accord du reste du groupe. Cette requête doit être formulée et communiquée lors de l’AGA (Assemblée générale annuelle), via un acte écrit et signé, selon les status d'une SCI ou d'une SARL. Au même titre que le droit de préemption, ces clauses d’agrément visent aussi à préserver la stabilité de la société.

Les étapes de la cession de parts

Dans une Société civile immobilière comme dans une SARL, la cession de parts sociales et titres se fait en trois étapes faisant référence aux statuts au montant du capital social. En premier lieu, l'associé cédant est tenu de notifier par lettre recommandée les autres associés, de son intention de céder ses parts sociales. Le document en question inclut les conditions de cession, dont le prix, la valeur des parts et le taux d'abattement fiscal et autre imposition. Cette demande d'agrément déclenche alors le droit de préemption.

Deuxièmement, l'agrément des associés est une étape cruciale, en termes de cession de parts sociales et titres dans une Société civile immobilière. Pour déclencher l’opération et compte tenu de la modification des statuts et du montant du capital social de l'entreprise, il faut la majorité simple ou la majorité qualifiée. Dans les deux cas, l’idée est de parvenir à une décision collégiale consignée dans un acte écrit et signé, mais aussi en conformité avec les intérêts de la société.

Troisièmement, la rédaction de l’acte de cession des parts sociales et titres est très réglementée. Ce document doit effectivement contenir 5 éléments, à savoir l’identité du cédant, le nombre de parts sociales cédées, le prix de cession, la date de la transaction, ainsi qu’une mention du droit de préemption. Cette étape se conclut par l'enregistrement de la cession par acte signé et l'acquittement des frais de l'opération, sous forme de taux d'abattement et imposition.

Qu'en est-il des formalités administratives ?

Les formalités administratives en termes de cession de parts sociales et titres dans une Société civile immobilière comme dans un SARL, se résument en trois points. En premier lieu, il faut une déclaration auprès du centre des impôts. Une opération qui se fait via le formulaire 2759. Elle implique des frais d’enregistrement de cession, à régler sous forme de taux d'abattement et imposition. Le prix et montant des droits d'enregistrement de cession sera calculé selon le prix de cession des parts et titres. Il faut y joindre une pièce justificative d'identité, ainsi que l’acte de cession signé.

Une cession de parts sociales et titres donne lieu à une série de modification des statuts et du montant du capital social de la Société civile immobilière ou du SARL. Le second point porte ainsi sur la mise à jour de ces derniers, via un acte écrit et signé. L'idée est de dresser la nouvelle liste des associés, ainsi que la nouvelle répartition des parts et titres. Un procès-verbal d'assemblée générale viendra acter les nouveaux statuts et montant capital social de l'entreprise. Ceux-ci seront par la suite publiés au RCS (Registre du commerce et des sociétés), avec l'agrément de tout le groupe.

Le troisième point des formalités administratives concerne la publication de l'avis de modification des statuts et du montant du capital socialts de l'entreprise, auprès du greffe du tribunal de commerce. Relevant de la compétence d'un professionnel habilité, celui-ci réitère le changement de répartition des parts sociales. Il faut surtout s'assurer d'avoir les mêmes informations sur le RCS (Registre du commerce et des sociétés).

La fiscalité des cessions de parts sociales SCI

Une cession de parts sociales et titres a une incidence majeure, au niveau de la fiscalité. Le taux d'abattement et d'imposition va alors dépendre du régime d'imposition de la Société civile immobilière ou du SARL. Barème progressif de l'impôt sur le revenu et prélèvements sociaux peuvent alors entrer en jeu.

Taxation des plus-values pour le cédant

Dans une Société civile immobilière à l'IR, la plus-value du cédant est soumise à l'impôt sur le revenu. Le taux d'abattement et imposition se fait selon un barème progressif de l'impôt. En effet, le taux d'abattement et et impositionest de 50 % jusqu'à 4 ans et 65 % dès la 5e année. Si la durée de détention de titres excède les 22 ans, l'exonération est totale. Notons que les plus-values font aussi l'objet, en plus du taux d'abattement, de prélèvements sociaux.

Montant des droits d’enregistrement pour l’acquéreur

Dans une opération de cession de parts sociales et titres, l’acquéreur s'acquitte d'un prix et montant de droits d'enregistrement auprès du centre des impôts. L'enregistrement de la cession se fait en même temps que la déclaration de cession. Concernant le prix et montant, le calcul se fait en fonction du prix de cession des titres détenus. En général, le taux forfaitaire d'abattement et d'imposition est de 3 % pour les Société civile immobilière soumises à l’IR.

Conséquences fiscales pour la SCI

Les incidences fiscales d'une cession de parts sociales et titres sont tributaires du régime fiscal de la société. Référence que l'on fait au taux d'abattement. Pour une Société civile immobilière à l'IR, le cédant se trouve taxé sur la plus-value réalisée. Dans le cas d'une Société civile immobilière à l'IS, l'entreprise faisant l'objet de cession de parts et titres sera imposée sur la plus-value.

Conseils pour une cession de parts réussie

La cession de parts sociales et titres n'est pas à entreprendre à la légère. Il faut avant tout avoir l'agrément des autres associés. Une phase de préparation dans les règles de l'art et en conformité avec les statuts et le montant du capital social de l'entreprise, est aussi de mise. Recourir aux services des professionnels peut aussi être nécessaire, surtout pour éviter une vice de forme dans l'enregistrement de la cession. Le plus important est d'anticiper les implications fiscales de l'acte, et donc des taux d'abattement et d'imposition.

Préparation en amont

Avant de procéder à une cession de parts sociales et titres, un audit juridique et fiscal de la Société civile immobilière ou du SARL est de mise. L'idée est de s'assurer de la conformité avec les statuts et le montant du capital social de l'entreprise et de l'application des droits de préemption. Une petite vérification de la fiscalité applicable et le taux d'abattement et d'imposition, permet aussi de minimiser les risques.

Autre préalable : la rédaction des clauses qui tient compte de la modification des statuts et du montant du capital social de l'entreprise. Cette formalité encadrant l'opération fait également mention des droits de préemption, des clauses d'agrément, des clauses de sortie, ainsi que d'éventuelle restriction de cession. La rédaction des clauses doit surtout faire suite à l'agrément de tous les associés.

Faire appel à des professionnels

Pour s'assurer du bon déroulement de la cession de parts sociales et titres, faire appel à un notaire est recommandé.  Ce professionnel garantit effectivement la sécurité juridique de l'acte de cession. Recourir aux services d'un avocat peut aussi se révéler payant. L'idée est de s'assurer de la conformité avec les clauses statutaires. De même, engager un expert-comptable prend tout son sens en cas de cession de parts. Ce spécialiste étant le mieux habilité à analyser les implications fiscales et financières, mais aussi les règles d'abattement et d'imposition de l'opération. En somme, ces professionnels forment la garantie d'une cession de parts sociales et titres en bonne et due forme, conforme aux statuts et au montant du capital social de l'entreprise, ainsi que d'un enregistrement de cession sans risque.

Anticiper les implications fiscales

Avant de procéder à une cession de parts sociales et titres, anticiper les implications fiscales permet d'évaluer au mieux la plus-value engrangée par le cédant. On peut aussi mieux tenir compte du taux d'abattement et imposition selon la durée de détention. Pour l'acquéreur, l'anticipation donne une idée précise de la taxation du prix et montant des droits d'enregistrement. Dans le cas d'une Société civile immobilière à l'IS, le recours aux services d'un expert-comptable est de mise. Ce professionnel est effectivement le mieux placé pour évaluer les impacts sur la fiscalité de la Société civile immobilière de l'acte.

Des pièges à éviter lors d'une cession des parts

La moindre erreur au cours d'une opération de cession de parts sociales et titres se révèle être lourde de conséquence. Une hypothèse qui se réfère notamment au non-respect des statuts et du montant du capital social de la société, ainsi qu'une approximation dans l'évaluation des parts cédées. Bien entendu, contourner l'agrément des autres associés se révèle être des plus problématiques.

Non-respect des clauses statutaires

Le non-respect des statuts et du montant du capital social de l'entreprise lors de la cession de parts sociales et titres d'une Société civile immobilière ou d'un SARL se révèle problématique. Allusion que l'on fait à un haut niveau de risque de litiges entre associés. Rien de plus normal si le cédant fait fi des statuts de l'entreprise définissant les conditions de cession. Il peut alors passer outre l'agrément requis ou va à l'encontre des modalités de valorisation des parts et titres. Dans ce cas, les autres associés peuvent contester et demander l'annulation de l'opération. Et ce, même si la cession est constatée par un acte. De plus, des conflits peuvent surgir concernant le respect des droits de préemption, l'absence de consultation préalable ou l'évaluation incorrecte des parts et titres, ce qui peut mener à des procédures judiciaires longues et coûteuses.

Sous-évaluation ou surévaluation des parts sociales

Une évaluation hasardeuse des parts sociales et titres à céder dans une Société civile immobilière, comme dans un SARL, entraîne inéluctablement des soucis majeurs. En cas de sous-évaluation, le cédant perd une part importante de la valeur de son investissement. À l'inverse, la surestimation des parts cédées peut inciter l’acquéreur à se rétracter. Une situation qui s’avère être une source de friction avec les autres associés, sans oublier des complications au niveau de la modification des statuts et du montant du capital social de l'entreprise. Dans les deux cas, on peut s’attendre à une complication des aspects fiscaux et juridiques de la cession, et donc au niveau de l'authenticité de l'acte de cession. L'agrément des autres associés est aussi en jeu. Pour couronner le tout, des coûts supplémentaires risquent alors d’avoir lieu, en cas de contrôle fiscal.

Cessions des parts sociales : les points à retenir et autres mises en garde

La cession de parts sociales et titres dans une Société civile immobilière, comme dans un SARL, équivaut à la cession des droits sociaux. L'on parle du droit de vote en assemblée générale, du droit à l'information, mais encore du droit aux dividendes. La cession doit se faire en référence aux réglementations légales et à la modification inévitable des statuts et du montant du capital social de l'entreprise. Cette recommandation fait surtout référence au fameux droit de préemption et les clauses d'agrément. Les obligations fiscales sont également à prendre en compte, tout au long de l'acte de cession.

Mieux vaut égalemente éviter une vice de forme, pour éviter des conséquences juridiques. La cession des parts sociales et titres peuvent s'en trouver invalide, avec en prime des litiges entre les associés. De plus, la responsabilité du cédant pourrait être engagée, quant aux conséquences pour la Société civile immobilière ou le SARL. Dans ce cas là, l'agrément des autres associés est fortement compromis.

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  • Manual RAVIER
  • President, Investissement-Locatif.com

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