Acheter en SCI familiale : comment réaliser cet achat ?

Acheter en SCI familiale, c’est choisir un cadre légal pour acquérir un bien immobilier avec plusieurs membres de votre famille. Cette solution permet de définir précisément les règles de gestion, la répartition des parts et les droits de chacun. La SCI devient propriétaire du bien, et chaque membre détient des parts sociales, selon son apport.
Ce mode d’achat facilite la transmission du patrimoine. Il permet de donner progressivement des parts à ses enfants, tout en gardant le contrôle. Il offre aussi des avantages fiscaux, comme des abattements sur les donations ou une fiscalité optimisée avec l’impôt sur les sociétés. La SCI évite ainsi les conflits liés à l’indivision, souvent sources de blocage ou de tensions.
Pour réussir un tel achat, plusieurs étapes doivent être respectées. Il faut rédiger les statuts, créer la société, organiser le financement et signer l’acte chez le notaire. Il est également essentiel d’anticiper la gestion future, les droits de chaque associé et les règles de succession. Acheter en SCI familiale nécessite une bonne préparation, mais offre une grande sécurité et une gestion claire du patrimoine familial.
Statuts de la SCI familiale : les clauses essentielles pour faciliter votre achat
Acheter en SCI familiale, c’est avant tout structurer votre projet immobilier dans un cadre juridique solide. Les statuts de la SCI sont un document fondamental qui régit la vie de la société. Bien rédigés, ils facilitent la gestion, la transmission et la fiscalité du bien immobilier que vous souhaitez acquérir. Ils définissent les règles de fonctionnement de la SCI, les droits et obligations des associés et les modalités de gestion du patrimoine commun.
La dénomination et l’objet social de la SCI familiale
Avant tout, il est nécessaire de définir la dénomination sociale de votre SCI. Ce nom est important, car il sera utilisé dans toutes les démarches administratives et juridiques liées à la société. En outre, l’objet social précise le but de la SCI. Dans le cas d’une SCI familiale, cet objet est généralement la gestion et l’acquisition de biens immobiliers à des fins familiales. Il est essentiel de rédiger cette clause de manière claire pour éviter toute ambiguïté sur les objectifs de la société.
La répartition des parts sociales entre les associés
Lors de la création d’une SCI familiale, la clause sur la répartition des parts sociales est essentielle. Elle détermine comment se partage le capital social entre les membres de la société, en fonction de leurs apports respectifs. Cette répartition influence directement les droits de chacun sur le bien immobilier ainsi que leur poids dans la gestion future de la SCI. Pour faciliter votre achat immobilier, cette clause doit être rédigée avec précision et clarté. Voici ce qu’elle doit contenir :
- La valeur exacte de chaque apport effectué (argent, bien ou service) ;
- Le nombre de parts attribuées à chaque associé selon son apport ;
- La proportion de capital détenu par chacun au sein de la SCI ;
- Le droit de vote correspondant à chaque associé lors des décisions importantes ;
- Les modalités de répartition des bénéfices et des pertes ;
- Les règles de cession ou de transmission de parts à d’autres membres de la famille ;
- Les conditions de sortie ou d’entrée d’un nouvel associé.
Une bonne répartition des parts sociales permet d’éviter les litiges. Elle protège également le patrimoine immobilier familial et assure une meilleure stabilité de la structure civile sur le long terme. En l’absence de précision, des blocages peuvent apparaître, surtout lors d’une succession, d’un emprunt ou d’un projet de location.
Le capital social de la SCI familiale
Le capital social d’une SCI est la somme des apports des associés. Il est important de définir dans les statuts le montant initial du capital social de la société. Ce capital peut être constitué d’apports en numéraire ou en nature. En fonction du montant du capital social, les associés peuvent influencer la gestion et la prise de décisions au sein de la SCI. Par ailleurs, le capital social doit être suffisant pour garantir la solvabilité de la société, notamment lors de l’emprunt bancaire pour financer l’achat immobilier.
La gestion de la SCI familiale : choix du gérant
Les statuts de votre SCI familiale doivent préciser qui assurera la gestion de la société. Il peut s’agir d’un seul gérant ou de plusieurs. Ce ou ces gérants peuvent être choisis parmi les associés ou être des personnes extérieures. Le gérant agit au nom de la SCI dans toutes les démarches liées à l’immobilier. Pour éviter toute confusion, les statuts doivent détailler les missions du gérant ainsi que ses limites. Voici les responsabilités courantes à inscrire :
- Assurer la gestion quotidienne du bien détenu par la SCI ;
- Signer les contrats (assurances, prestataires, travaux, etc.) au nom de la société ;
- Régler les charges courantes liées au bien (eau, électricité, copropriété, fiscalité locale…) ;
- Gérer la location du bien (choix des locataires, rédaction des baux, encaissement des loyers) ;
- Représenter la société auprès des administrations ou partenaires financiers ;
- Informer les associés sur les décisions prises et leur impact ;
- Respecter les limites de pouvoir définies dans les statuts (montant maximum de dépenses, actes nécessitant l’accord collectif, etc.) ;
- Définir clairement ces points dans les statuts protège la société immobilière. Cela évite les abus, renforce la confiance entre les associés et facilite la gestion du patrimoine sur le long terme.
Les gérants peuvent être désignés selon différents critères. Par exemple, dans une SCI familiale, il est fréquent que le gérant soit un membre de la famille, mais rien n’empêche de désigner un gestionnaire professionnel. Dans ce cas, les statuts doivent préciser le rôle de chacun et les modalités de prise de décision.
Les modalités de prise de décision et les droits des associés
Les statuts doivent toujours encadrer la façon dont les décisions seront prises dans votre SCI familiale. Cela permet de poser des règles claires dès le début, pour éviter tout conflit entre les membres de la société. Ils doivent préciser :
- Quels types de décisions doivent être votés collectivement (ex. : revente d’un bien, souscription à un prêt, changement de gérant) ;
- Le niveau d’accord requis : majorité simple, majorité renforcée ou unanimité, selon la nature de la décision ;
- Si un ou plusieurs associés peuvent bénéficier d’un droit de veto, en fonction de leur participation au capital.
En fixant ces modalités dès la création de la SCI, vous sécurisez votre projet d’achat immobilier et garantissez une gestion sereine et structurée.
La gestion des bénéfices et des pertes
Les statuts doivent absolument encadrer la manière dont les gains et les pertes seront partagés entre les membres de la SCI familiale. Cette clause a un impact direct sur la réussite de votre achat immobilier à plusieurs, car elle fixe les règles financières internes de la société. Par défaut, les bénéfices sont répartis au prorata des parts détenues, mais d’autres choix sont possibles :
- Vous pouvez décider de réinvestir une partie des profits dans l’entretien ou la rénovation du bien ;
- Il est aussi possible de fixer un pourcentage de bénéfices à distribuer, et un autre à conserver en réserve ;
- Certains associés peuvent préférer percevoir leur part immédiatement, d’autres non.
Pour les pertes, les statuts doivent également prévoir :
- Comment elles seront réparties entre les membres ;
- Si certains associés seront partiellement protégés ou non ;
- Les mesures à prendre en cas de déficit prolongé.
Cette clause protège les intérêts de chacun et évite les tensions. Elle renforce la cohérence du projet, notamment lorsque les membres n’ont pas tous les mêmes attentes ou priorités.
Concrétiser l'achat : les étapes pour acquérir le bien au nom de votre SCI familiale
Une fois les statuts de votre SCI rédigés et la société immatriculée, vient l’étape cruciale : l’acquisition du bien. Acheter un logement via une SCI familiale ne s’improvise pas. Chaque étape doit être suivie avec méthode. L’objectif est d’assurer une acquisition sécurisée, conforme à la loi, et adaptée à votre projet familial.
Vérifier que la SCI est bien créée et immatriculée
Avant toute démarche d’acquisition, assurez-vous que votre SCI est bien créée sur le plan juridique. Cela signifie que les statuts doivent être entièrement rédigés, approuvés et signés par l’ensemble des associés. Ensuite, la société doit être immatriculée via le Guichet unique de l’INPI. Cette immatriculation permet d’obtenir le Kbis, document officiel attestant de l’existence légale de la société.
En parallèle, vous devez avoir ouvert un compte bancaire au nom de la SCI. Ce compte servira à recevoir les apports des associés, à régler les frais liés à l’achat et à gérer les opérations courantes. Sans ces éléments — statuts signés, immatriculation enregistrée, Kbis obtenu et compte bancaire ouvert — votre SCI ne peut légalement signer aucun compromis ni acte de vente. Toute tentative d’achat serait alors juridiquement invalide.
Déterminer le type de bien et son usage
Il est conseillé de bien cadrer votre projet immobilier avant toute signature. Déterminez précisément l’usage prévu du bien :
- Sera-t-il mis en location ?
- Servira-t-il de résidence principale ou secondaire pour un membre de la famille ?
- Ou bien s’agit-il d’un investissement à long terme ?
L’affectation choisie doit absolument correspondre à l’objet social indiqué dans les statuts de la SCI. Cette cohérence garantit la validité de l’opération et sécurise la gestion future du bien
Organiser le financement de l’achat immobilier
Une SCI peut financer l’achat d’un bien grâce à ses fonds propres ou en ayant recours à un emprunt bancaire. Si vous choisissez le crédit, c’est la SCI qui signe le prêt, et non les associés individuellement. Toutefois, la banque peut exiger que certains membres se portent cautions personnelles pour garantir le remboursement.
Le plan de financement doit être solide, cohérent avec les ressources de la société et validé par l’établissement bancaire. Les apports de chaque associé, qu’ils soient financiers ou en nature, doivent aussi être clairement mentionnés dans les statuts ou dans un acte séparé. Cette étape est primordiale : sans un financement sécurisé, la SCI ne pourra pas conclure l’achat.
Signer l’avant-contrat au nom de la SCI
Une fois le bien choisi et le financement validé, vous signez le compromis de vente. Cet avant-contrat doit être signé par le gérant de la SCI, en son nom propre. Il doit préciser que l’acheteur est la SCI, et non les associés personnellement. La clause “sous réserve d’obtention de financement” peut être ajoutée si besoin. Ce document engage juridiquement la société à acheter le bien.
Passer chez le notaire pour finaliser l’acte de vente
La dernière étape de l’acquisition consiste à signer l’acte authentique de vente chez le notaire. Ce professionnel vérifie tous les documents : les statuts de la SCI, le Kbis, l’identité du gérant et sa capacité à engager la société. L’acte de vente précise que c’est la SCI, en tant que personne morale, qui devient propriétaire du bien, et non ses membres directement. Une fois signé, l’acte est enregistré puis publié au service de publicité foncière. C’est à ce moment précis que la société est officiellement reconnue comme propriétaire du logement.
Faire enregistrer l’acte et mettre à jour les documents
Une fois l’achat réalisé, il reste quelques formalités administratives à accomplir :
- Le notaire enregistre l’acte de vente et se charge de la publication foncière ;
- Le bien doit ensuite être inscrit dans la comptabilité de la SCI, afin qu’il soit officiellement enregistré dans les documents financiers de la société ;
- Il peut également être nécessaire d’adapter votre assurance, notamment pour couvrir les risques liés à la gestion du bien.
À ce stade, votre achat immobilier via votre SCI familiale est finalisé. L’entreprise est désormais pleinement opérationnelle et peut gérer le bien selon les modalités définies dans les statuts.
Acheter en SCI familiale : un investissement stratégique pour votre patrimoine
Acheter en SCI familiale permet de concilier investissement immobilier et gestion patrimoniale sécurisée. Grâce à cette structure, les décisions sont facilitées, la transmission optimisée et les relations familiales protégées. Toutefois, la création d’une SCI nécessite rigueur, anticipation et une bonne compréhension des obligations juridiques et fiscales. C’est pourquoi il est essentiel de bien s’entourer pour concrétiser un tel projet.
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