Prêt immobilier premier achat : comment convaincre votre banque ?

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  • Article written by Mickaël ZONTA
  • Co-fondateur, Investissement-Locatif.com
Publié le mardi 08 juillet 2025
Summary
Les critères qui font dire « oui » à un prêt immobilier premier achat
PTZ, PAS… : leviers à mobiliser pour appuyer votre demande de prêt immobilier
Prêt immobilier premier achat : anticipez, structurez, convainquez
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Le secret d’un prêt immobilier premier achat accepté ? Une présentation claire et chiffrée de votre projet. C’est aussi simple et aussi stratégique que cela. Ce que votre banque attend, ce n’est pas une promesse, c’est une preuve. Elle veut voir que vous maîtrisez votre projet, vos chiffres, vos engagements. Et si vous êtes primo-accédant, c’est encore plus important.

Vous n’avez peut-être pas d’expérience dans l’achat immobilier. Mais vous pouvez compenser par une parfaite préparation. Un projet bien structuré, avec un dossier solide et des arguments précis, peut faire toute la différence. Vous ne devez pas seulement demander un prêt : vous devez convaincre.

Les critères qui font dire « oui » à un prêt immobilier premier achat

Vous rêvez d’acheter votre premier logement, mais une question vous obsède : comment obtenir un oui clair et net de la banque ? Ce n’est pas une affaire de chance. C’est une affaire de préparation, de stratégie, et surtout, de maîtrise des critères que les banques analysent avant d’accorder un prêt immobilier premier achat. Voici les points décisifs à connaître et à maîtriser si vous voulez convaincre.

Votre profil emprunteur : le premier filtre de la banque

La banque commence toujours par analyser votre situation personnelle et professionnelle. Elle veut savoir si vous êtes un emprunteur fiable :

  • Si vous êtes en CDI depuis plusieurs années, vous marquez des points ;
  • Si vous êtes fonctionnaire, c’est encore mieux ;
  • En revanche, un CDD ou un statut d’auto-entrepreneur demandera un dossier plus bétonné. Cela ne veut pas dire que c’est impossible, mais vous devrez compenser ailleurs : revenus réguliers, épargne solide, projet cohérent.

 

La stabilité de vos revenus est aussi scrutée. La banque regarde vos trois derniers bulletins de salaire, vos relevés de compte et votre avis d’imposition. Ce qu’elle veut voir : des rentrées d’argent constantes, un comportement sain, sans découvert ni crédits à la consommation non maîtrisés. Exemple, vous gagnez 2 200 € net par mois. Vous êtes en CDI depuis 2 ans, sans crédit en cours, avec 5 000 € d’épargne. Avec cette situation, vous cochez déjà plusieurs cases rassurantes pour la banque.

Un projet immobilier cohérent avec vos capacités

Votre projet d’achat immobilier doit être en phase avec votre profil. Si vos revenus sont modestes, inutile de viser un logement à 300 000 € en centre-ville. Cela vous fera dépasser les taux d’endettement autorisés.

Votre résidence principale doit représenter un investissement raisonnable, stable, et justifiable. La banque veut s’assurer que votre accession à la propriété est durable. Elle déteste les projets bancals ou irréalistes. Vous devez donc montrer que vous avez étudié le marché, comparé les prix, anticipé les frais (notaire, garantie, travaux éventuels…).

Deux personnes discutent autour d’un contrat immobilier, avec une maquette de maison et des documents sur la table, symbolisant une demande de prêt immobilier.

Un bon projet, c’est quoi ? C’est un logement situé dans une zone où la demande est stable ou en croissance. C’est un bien adapté à votre mode de vie. Et c’est surtout un achat qui respecte votre capacité de remboursement mensuelle. Prenons un exemple. Vous souhaitez acheter un appartement à 140 000 €, avec 10 000 € d’apport et 2 000 € de frais de notaire. Votre budget global est bien cadré, et la mensualité projetée reste sous 750 €, ce qui est cohérent avec vos revenus. Ce genre de dossier a du poids.

Le taux d’endettement : la règle d’or à ne jamais dépasser

Le fameux taux d’endettement est souvent un point de blocage pour les primo-accédants. En 2025, la règle générale reste la même : 35 % maximum de vos revenus mensuels peuvent être consacrés au remboursement du crédit immobilier, assurance incluse. Si vous dépassez ce seuil, la banque vous dit non. À moins d’un reste à vivre très élevé, ce qui est rare. Alors, comment calculer ce taux ? Additionnez toutes vos charges mensuelles (crédits, pensions, etc.). Puis divisez-les par vos revenus nets. Si vous êtes en-dessous de 35 %, c’est bon signe.

Mais attention, ce ratio ne suffit pas. La banque regarde aussi votre reste à vivre. Gagner 4 000 € à deux et rembourser 1 300 €, ce n’est pas la même chose que gagner 1 800 € seul avec 630 € de mensualité. Tout dépend de votre situation.

Notre conseil : simulez ce taux avant de lancer vos démarches. Cela vous permet d’adapter votre projet en amont.

L’apport personnel : un atout, mais pas toujours indispensable

L’apport personnel est souvent présenté comme obligatoire. En réalité, ce n’est pas toujours le cas, surtout pour les primo-accédants. Certaines banques acceptent de financer un achat immobilier sans apport, notamment pour les jeunes accédants avec de bons revenus et un projet stable. Toutefois, cela nécessite un dossier irréprochable.

Cela dit, si vous pouvez apporter ne serait-ce que 5 à 10 % du montant total, cela renforce votre dossier. Cela montre que vous savez épargner, que vous êtes impliqué, et que vous partagez le risque. C’est un signal fort pour le banquier.

Le dossier de prêt : votre arme principale pour convaincre

Un bon dossier de prêt immobilier premier achat, c’est votre atout numéro un face à la banque. Il ne s’agit pas de simples papiers. C’est la preuve concrète que vous avez un projet sérieux, structuré et maîtrisé. Voici les éléments essentiels à inclure :

  • Justificatifs de revenus : fiches de paie, avis d’imposition, éventuellement revenus annexes déclarés ;
  • Relevés bancaires des 3 derniers mois : bonne gestion, pas de découvert, dépenses cohérentes ;
  • Justificatif d’apport personnel : épargne, donation, participation familiale, etc ;
  • Fiche projet : bien visé (type, localisation, prix), statut (résidence principale), conditions d’achat ;
  • Plan de financement détaillé : montant emprunté, aides mobilisées (PTZ, PAS…), durée, mensualité, reste à vivre.

 

Ce n’est pas un simple dossier administratif. C’est votre plan d’action clair et chiffré, celui qui montre que vous êtes prêt à devenir propriétaire dans de bonnes conditions.

Prenons un exemple. Un primo-accédant en CDI souhaite acheter un logement ancien à 160 000 €, destiné à devenir sa résidence principale. Il dispose de 16 000 € d’apport personnel, soit 10 % du prix. Son projet est situé dans une zone éligible au Prêt à Taux Zéro (PTZ), ce qui lui permet d’ajouter 32 000 € de financement sans intérêt. Voici le plan de financement présenté à la banque :

Éléments du plan de financement

Montants / Données

Apport personnel

16 000 €

Prêt à Taux Zéro (PTZ)

32 000 €

Crédit principal demandé

112 000 € sur 25 ans

Revenu net mensuel

2 600 €

Mensualité prévue (assurance incluse)

720 €

Taux d’endettement

27,7 %

 

 

C’est ce type de présentation qui rassure une banque. Et c’est exactement ce que vous apprendrez à construire dans notre formation : un dossier solide, argumenté et crédible pour obtenir un prêt immobilier premier achat sans blocage.

Votre posture : devenez un accédant acteur de son projet

La banque accorde plus facilement sa confiance à un client proactif. Si vous montrez que vous avez réfléchi, comparé, simulé, anticipé, vous sortez du lot. Vous devenez un accédant crédible, pas juste un emprunteur en quête de solution. Et ça, ça fait toute la différence. Ce que vous pouvez faire dès maintenant :

  • Lister vos points forts et vos points à améliorer ;
  • Commencer à rassembler les pièces du dossier ;
  • Simuler plusieurs montages financiers (avec et sans aides) ;
  • Suivre une formation dédiée pour maîtriser tout ça, car ce n’est pas votre statut de primo-accédant qui convainc la banque. C’est votre niveau de préparation.

 

PTZ, PAS… : leviers à mobiliser pour appuyer votre demande de prêt immobilier

Quand vous êtes primo-accédant, chaque euro compte. Votre banque le sait. Et c’est justement pour cela qu’elle regarde avec attention les aides à l’accession à la propriété que vous pouvez mobiliser. En effet, ces dispositifs ne servent pas seulement à alléger votre charge. Ils montrent que vous avez préparé votre projet immobilier avec sérieux.

Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) : un soutien précieux pour les primo-accédants

Le PTZ, c’est l’aide incontournable des premiers achats immobiliers. Il permet de financer une partie de votre résidence principale, sans intérêts. Ce n’est pas un crédit classique. C’est un levier stratégique.

Il est réservé aux primo-accédants, c’est-à-dire aux personnes qui n’ont pas été propriétaires de leur résidence principale depuis au moins deux ans. Il ne remplace pas un crédit principal, mais le complète. Et il réduit votre besoin d’emprunt bancaire, ce qui plaît à votre conseiller. Le montant du PTZ dépend de plusieurs facteurs, notamment :

  • Vos revenus ;
  • La zone géographique du logement ;
  • La composition de votre foyer ;
  • Type de bien (neuf ou ancien avec travaux).

 

Exemple, Si vous achetez un logement ancien avec travaux dans une petite ville classée en zone B, vous pouvez obtenir un PTZ équivalent à 20 % du prix du bien. Si vous achetez un logement neuf dans une grande ville, ce pourcentage peut monter jusqu’à 50 % du prix du bien. Tout dépend de la zone géographique et du type de logement que vous achetez.

Le gros avantage, c’est que vous ne remboursez rien pendant plusieurs années. Le PTZ se rembourse en différé, après 5, 10 ou 15 ans selon vos revenus. Pour la banque, le PTZ est un signal rassurant. Il montre que l’État vous soutient dans votre accession. Il réduit leur risque. Et surtout, il améliore mécaniquement votre taux d’endettement.

Le Prêt d’Accession Sociale (PAS) : un crédit encadré pour les revenus modestes

Le PAS est un prêt immobilier réglementé, destiné aux foyers modestes souhaitant acheter ou construire leur résidence principale. Il peut aussi financer certains travaux d’amélioration, à condition que le logement ait plus de 10 ans et que les travaux atteignent au moins 4 000 €.

Discussion de prêt immobilier entre deux personnes avec maquette de maison, liasses de billets, calculatrice et documents sur une table en bois.

Ce prêt est accordé par des banques ayant signé une convention avec l’État. Il permet de financer jusqu’à 100 % du coût du logement, hors frais de notaire, et peut être cumulé avec d’autres aides comme le PTZ, un prêt Action Logement, ou un PEL. La particularité du PAS, c’est qu’il impose aussi des plafonds de taux d’intérêt. Votre banque ne peut pas appliquer n’importe quel taux. Cela vous protège et garantit un crédit à des conditions correctes. C’est donc un outil doublement utile : il vous donne accès à un crédit complet, et il rassure la banque avec un cadre strict et sécurisé.

Les autres aides à connaître selon votre profil et votre projet

Outre le PTZ et le PAS, il existe d’autres aides moins connues mais souvent très utiles pour un projet immobilier premier achat.

Aides des collectivités locales

Certaines villes, départements ou régions proposent des subventions ou des prêts à taux préférentiels pour encourager l’accession à la propriété. Ces aides peuvent prendre la forme de :

  • Primes à l’achat (jusqu’à 3 000 € ou plus) ;
  • Prêts à taux zéro locaux ;
  • Exonérations temporaires de taxe foncière ;
  • TVA réduite à 5,5 % dans certaines zones (ANRU, quartiers en renouvellement urbain).

 

Elles sont souvent réservées aux primo-accédants, aux jeunes actifs ou familles modestes, aux salariés du secteur public ou privé local.

Prêt Action Logement (ancien 1 % logement)

Si vous êtes salarié dans une entreprise de plus de 10 salariés, vous pouvez être éligible à ce prêt complémentaire. Il peut aller jusqu’à 40 000 € à un taux fixe très bas (souvent autour de 1 %). Pour les jeunes primo-accédants, ce prêt peut être utilisé pour réduire la part empruntée à la banque ou pour financer une partie de l’apport. Là encore, c’est un argument solide à présenter à votre conseiller.

Prêt immobilier premier achat : anticipez, structurez, convainquez

Un prêt immobilier premier achat, ça se prépare comme un vrai projet. Vous l’avez compris : convaincre votre banque, ce n’est pas une question de chance. C’est une question de maîtrise, d’anticipation et de stratégie. Vous devez présenter un projet clair, chiffré, réaliste, appuyé par les bonnes aides et un plan de financement solide.

Plus vous êtes structuré, plus la banque vous fera confiance. Et même si vous débutez dans l’immobilier, vous pouvez mettre toutes les chances de votre côté. Mais encore faut-il savoir comment s’y prendre. C’est exactement là que notre formation entre en jeu. Nous vous guidons pas à pas pour monter un dossier solide, pour mobiliser toutes les aides existantes et pour présenter un projet qui convainc vraiment.

Vous êtes primo-accédant ? Alors soyez aussi acteur de votre réussite. Inscrivez-vous à notre formation et passez à l’action. Votre projet mérite mieux qu’un refus automatique. Il mérite un oui clair, rapide et assumé.

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