Acheter une maison avec un membre de sa famille : quoi savoir

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  • Article written by Manuel RAVIER
  • Co-fondateur, Investissement-Locatif.com
Publié le mardi 09 septembre 2025
Summary
Pourquoi acheter un bien immobilier avec un membre de sa famille ?
Les solutions juridiques pour acheter avec un membre de sa famille
Les implications fiscales et successorales de l'achat immobilier en famille
Gérer les conflits familiaux lors d'un achat immobilier
L'impact des régimes matrimoniaux sur l'achat immobilier familial
Les différentes stratégies pour transmettre un bien immobilier familial
Conclusion : Bien acheter en famille, mais comment bien se préparer ?
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Acheter un bien immobilier avec un membre de sa famille peut être une solution intéressante. Cela permet de partager les coûts et d'accéder à un bien plus grand ou mieux situé. Mais cette démarche comporte aussi des enjeux juridiques et fiscaux à comprendre.

Dans cet article, nous allons vous expliquer comment procéder pour acheter un bien immobilier en famille. Nous aborderons les solutions de financement, les différentes structures juridiques comme l’indivision ou la SCI, et les implications fiscales.

Que vous souhaitiez acheter une maison avec vos parents, ou investir avec vos enfants, cet article vous donnera les clés pour réussir.

Pourquoi acheter un bien immobilier avec un membre de sa famille ?

Avantages financiers

Acheter un bien immobilier avec un membre de sa famille permet de réduire la charge financière. Vous combinez vos ressources pour accéder à un bien plus grand ou mieux situé. Cela facilite également le financement initial et le remboursement des mensualités du crédit immobilier.

Le financement devient aussi plus facile. Les banques accordent souvent des prêts plus élevés lorsque plusieurs emprunteurs sont impliqués.

Avantages fiscaux et patrimoniaux

Acheter en famille permet d’optimiser les droits de succession. Grâce à des stratégies comme le démembrement de propriété (nue-propriété et usufruit), vous pouvez réduire la base taxable d’un bien. Par exemple, un parent peut donner la nue-propriété à ses enfants tout en conservant l'usufruit.

Cette méthode facilite également la transmission patrimoniale. Avec une structure comme la SCI, vous pouvez transmettre des parts sans payer de lourds droits de succession.

Les solutions juridiques pour acheter avec un membre de sa famille

L'indivision : un choix simple mais risqué

L'indivision, c'est la solution de facilité. Vous achetez ensemble. Chacun possède sa part selon ce qu'il a payé. Simple sur le papier.

Mais attention aux pièges ! Imaginez que votre frère veut vendre et pas vous. Ou qu'il refuse de faire des travaux urgents. L'indivision peut vite tourner au cauchemar familial.

Et si l'un de vous décède ? Les héritiers débarquent dans l'équation. Ils ne connaissent rien au bien. Ils veulent peut-être vendre rapidement. Les droits de succession s'appliquent aussi. Résultat : des frais qui peuvent plomber le budget familial.

L'indivision fonctionne bien quand tout va bien. Dès qu'il y a un grain de sable, ça se complique.

La Société Civile Immobilière (SCI)

La SCI, c'est l'outil du pro de l'immobilier familial. Plus sophistiqué que l'indivision, mais tellement plus malin.

Vous créez une petite société. Chaque membre de la famille reçoit des parts sociales. Comme des actions, mais pour votre bien immobilier. Papa a 40%, maman 30%, les enfants 15% chacun. Vous définissez les règles du jeu dès le départ.

La transmission ? Un jeu d'enfant. Vous donnez vos parts petit à petit à vos enfants. Sans passer par la case succession douloureuse. Et si l'un des associés a des dettes ? Le bien reste protégé dans la SCI.

La Société civile immobilière devient votre coffre-fort familial. Elle évite les querelles d'indivision et prépare l'avenir sereinement.

Le démembrement de propriété : une solution patrimoniale

Le démembrement, c'est de la haute voltige patrimoniale. Vous séparez la propriété en deux morceaux.

D'un côté l'usufruit : le droit d'habiter, de louer, de profiter du bien. De l'autre la nue-propriété : la valeur du bien sans pouvoir l'utiliser.

Concrètement ? Grand-père garde l'usufruit de sa maison. Il continue d'y vivre tranquille. Ses petits-enfants deviennent nus-propriétaires. Ils possèdent la maison mais ne peuvent pas l'utiliser tant que grand-père est là.

L'astuce fiscale ? Les droits de succession se calculent seulement sur l'usufruit. Beaucoup moins cher ! À 70 ans, l'usufruit ne vaut plus que 30% de la valeur totale.

Les enfants récupèrent automatiquement la pleine propriété au décès. Sans frais supplémentaires. C'est la magie du démembrement : transmettre son patrimoine en douceur et en économisant sur les impôts.

Les enfants récupèrent automatiquement la pleine propriété au décès

Les options de financement pour acheter un bien immobilier en famille

Le prêt immobilier classique

Acheter en famille, c'est jouer en équipe face à la banque. Vous additionnez vos salaires. Votre capacité d'emprunt explose !

Seul, vous aviez droit à 200 000€. À deux, vous montez à 350 000€. Parfois plus. De quoi viser cette maison avec jardin qui vous faisait rêver.

Les banquiers adorent les co-emprunteurs. Moins de risques pour eux. Si l'un perd son travail, l'autre continue de payer. Cette sécurité se traduit souvent par de meilleurs taux. Ou des frais de dossier réduits.

L'astuce en plus ? Vous pouvez panacher vos profils. Un CDI stable d'un côté. Un bon salaire de l'autre. La banque voit un dossier solide et équilibré. Elle dit oui plus facilement.

Attention quand même aux engagements. Vous êtes solidaires du crédit. Si votre frère fait des bêtises financières, vous payez pour lui.

Le prêt familial : avantages et inconvénients

Papa ou maman vous prête l'argent ? Le prêt familial, c'est du sur-mesure affectif.

Fini les dossiers bancaires interminables. Pas de frais de garantie. Des conditions négociables autour de la table familiale. Taux à 1% ? Remboursement flexible ? Tout est possible.

Les parents peuvent même prêter sans intérêt. Un cadeau déguisé qui aide leurs enfants à démarrer dans la vie.

Mais gare aux pièges fiscaux ! Au-delà de 5 000€, il faut déclarer le prêt aux impôts. Sinon, c'est considéré comme une donation cachée. L'administration peut réclamer des droits de donation avec pénalités.

Le conseil ? Formalisez tout par écrit. Contrat de prêt, échéancier, signature. Même en famille, les papiers protègent. Ils évitent les disputes et rassurent le fisc.

Dernier point délicat : et si les relations familiales se dégradent ? Le prêt peut devenir un sujet de tension. Il vaut mieux tout clarifier dès le départ.

Les solutions de financement via SCI

Avec une SCI, c'est la société qui emprunte. Pas vous directement. Subtil, mais malin !

Chaque associé contribue selon ses moyens. Papa apporte 40% du financement. Maman 30%. Les enfants 15% chacun. Proportionnel aux parts dans la SCI.

L'avantage ? La dette reste dans la SCI. Vos patrimoines personnels sont préservés. Si la SCI a des problèmes, vos autres biens restent à l'abri. La banque étudie les revenus de tous les associés. Mais elle prête à la SCI. Les remboursements se font via les loyers perçus. Ou par les apports de chaque associé.

Plus souple aussi pour les garanties. Hypothèque sur le bien acheté. Caution solidaire des associés. Vous négociez selon votre situation familiale. Et si l'un veut sortir ? Il cède ses parts. La SCI continue. Le crédit reste en place. Pas de bouleversement pour tout le monde.

Les implications fiscales et successorales de l'achat immobilier en famille

Droits de succession et donation

L'immobilier familial, c'est un piège fiscal si on s'y prend mal. Mais une mine d'or si on anticipe !

Quand papa lègue sa maison, le fisc tend la main. Les droits de succession peuvent atteindre 45% de la valeur ! Votre héritage fond comme neige au soleil.

Heureusement, des astuces existent. Le démembrement de propriété divise la facture par deux, parfois par trois. Vous donnez la nue-propriété à 60 ans. À cet âge, elle ne vaut que 40% de la maison. Le fisc taxe seulement ces 40%.

Les abattements, c'est votre bouée de sauvetage. 100 000€ par enfant et par parent tous les 15 ans. Un couple peut donner 200 000€ à chaque enfant sans un centime d'impôt. Vous avez trois enfants ? 600 000€ de transmission gratuite !

L'erreur classique ? Attendre le dernier moment. Les parents gardent tout, par peur de perdre le contrôle. Au final, les enfants héritent d'une grosse facture fiscale.

La solution ? Commencer tôt. Donner petit à petit. Profiter des abattements renouvelables. L'immobilier familial se prépare sur 20 ans, pas en urgence.

Les avantages du démembrement de propriété

Le démembrement, c'est l'arme secrète des familles patriciennes. Complexe à comprendre, mais redoutable d'efficacité. Vous cassez la propriété en deux morceaux. L'usufruit pour vous. La nue-propriété pour vos enfants. Vous gardez les clés de chez vous. Eux récupèrent la valeur.

L'astuce fiscale ? Plus vous êtes âgé, moins l'usufruit vaut cher. À 80 ans, il ne représente que 20% de la valeur totale. Vous transmettez 80% du patrimoine quasi gratuitement !

Vos enfants deviennent nus-propriétaires. Ils ne peuvent pas vendre sans votre accord. Ni vous expulser de votre maison. Vous restez maître chez vous jusqu'au bout.

Au décès, pouf ! L'usufruit s'éteint automatiquement. Vos enfants récupèrent la pleine propriété sans rien payer. Pas de droits de succession sur cette partie. Le fisc est floué légalement.

Génial aussi pour les revenus locatifs. Vous percevez les loyers votre vie durant. Les enfants récupèrent un bien déjà rentable.

Transmission et planification patrimoniale

L'immobilier familial, ça se cuisine à feu doux. Pas de précipitation. Une stratégie sur mesure.

La SCI devient votre laboratoire fiscal. Vous donnez vos parts progressivement. 5% par an, 10% tous les deux ans. Les enfants intègrent le patrimoine en douceur. L'avantage ? Pas de choc fiscal brutal. Vous restez majoritaire tant que vous voulez. Et si les enfants déconnent ? Vous gardez le contrôle via les statuts.

Autre technique : l'achat en démembrement direct. Les grands-parents achètent en usufruit. Les petits-enfants en nue-propriété. Dès l'achat, la transmission future est organisée.

Attention aux pièges quand même ! Chaque famille est unique. Ce qui marche pour les voisins peut vous ruiner. L'âge, la composition familiale, les revenus : tout compte. Le conseil d'un notaire spécialisé ? Indispensable. Il connaît les ficelles locales. Les jurisprudences récentes. Il adapte la stratégie à votre situation.

L'immobilier familial bien pensé traverse les générations. Mal organisé, il explose en vol à la première succession.

Gérer les conflits familiaux lors d'un achat immobilier

Acheter en famille, c'est beau sur le papier. Dans la réalité, ça peut virer au cauchemar familial.

Imaginez la scène : votre frère veut refaire la cuisine à 20 000€. Vous trouvez ça du gaspillage. Votre sœur, elle, refuse de payer sa part des réparations du toit. Et maman qui s'en mêle...

Les sujets de dispute ? Ils sont partout ! L'entretien du jardin. Le choix du locataire. Le montant du loyer. La vente ou pas du bien. Chacun a son avis. Personne ne cède.

Les sources classiques de conflit

L'argent, toujours l'argent ! Qui paye les grosses réparations ? Comment répartir les charges ? Et si l'un veut vendre sa part ?

Puis il y a l'usage du bien. Cousin Paul squatte l'appartement tous les week-ends. Tante Marie transforme le garage en débarras personnel. Chacun se croit chez lui.

Les décisions importantes posent problème aussi. Refaire la toiture maintenant ou attendre ? Vendre pour acheter plus grand ? Les avis divergent. Les discussions s'éternisent.

Sans oublier les changements de situation. Divorce, perte d'emploi, déménagement. La vie bouscule les projets familiaux. Ce qui était prévu ne l'est plus.

Comment éviter les conflits ?

La règle d'or ? Tout prévoir avant d'acheter. Vraiment tout.

Rédigez un protocole familial détaillé. Qui fait quoi ? Qui décide quoi ? Comment on vote ? À la majorité simple ? À l'unanimité ?

Définissez les rôles précisément. Papa gère les locataires. Maman s'occupe des travaux. Fiston contrôle les comptes. Chacun son domaine. Pas d'empiètement.

Fixez un budget annuel d'entretien. 2000€ par an pour les réparations courantes. Au-delà, il faut l'accord de tous. Ou une majorité qualifiée.

Prévoyez aussi les sorties. Si quelqu'un veut partir ? Comment on évalue sa part ? À quel prix ? Dans quels délais ?

L'astuce en plus : organisez une réunion familiale annuelle. On fait le point. On vote le budget. On anticipe les grosses dépenses. Comme une assemblée générale de copropriété, mais en famille.

Que faire en cas de conflit ?

Malgré toutes les précautions, ça coince ? Pas de panique. Des solutions existent.

D'abord, la discussion. Réunissez tout le monde. Posez les problèmes sur la table. Souvent, un malentendu se règle en parlant.

Si ça ne suffit pas, faites appel à un médiateur familial. Un professionnel neutre. Il aide à trouver des compromis. C'est moins cher qu'un procès. Et ça préserve les relations.

Dans une SCI, les statuts peuvent prévoir un arbitrage. Un expert extérieur tranche les litiges. Sa décision s'impose à tous.

Solution radicale : la sortie forcée. Celui qui bloque peut être exclu de la SCI. Ou contraint de vendre ses parts. Les statuts doivent le prévoir dès le départ.

En dernier recours, la justice. Mais c'est long, cher, et ça détruit les familles. À éviter absolument.

L'importance des règles du jeu

Une famille qui achète ensemble sans règles, c'est un naufrage annoncé. Les non-dits explosent toujours un jour. Alors oui, c'est fastidieux de tout prévoir. Ça casse un peu la magie de l'achat familial. Mais c'est le prix de la sérénité future.

Un notaire spécialisé vous aide à rédiger ces règles. Il connaît les points de friction classiques. Il adapte les clauses à votre famille. Quelques heures de réflexion au départ. Pour éviter des années de disputes plus tard. L'investissement le plus rentable de votre achat immobilier !

Un notaire spécialisé vous aide à rédiger ces règles. Il connaît les points de friction classiques

L'impact des régimes matrimoniaux sur l'achat immobilier familial

Quand on parle d’acheter un bien immobilier en famille, il ne suffit pas de simplement se mettre d’accord sur le type de maison ou l'emplacement. Il faut aussi penser à l'impact du régime matrimonial. Oui, ça peut paraître un peu sec comme sujet, mais c'est loin d'être une question à négliger. En fait, le choix du régime matrimonial peut influencer la gestion du bien, et pire, le partage des biens en cas de séparation ou de décès.

Séparation de biens vs. communauté universelle

Alors, "séparation de biens" ou "communauté universelle" ? Telle est la question.

Séparation de biens

Chaque époux reste propriétaire de ses biens, y compris du bien immobilier acheté. C’est un peu comme si vous achetiez une maison chacun de votre côté, mais dans la même rue. Si l'un de vous se dit un jour "je me sépare", chacun repart avec ce qu'il a apporté.

Communauté universelle

Là, c’est le contraire. Le bien acheté est considéré comme commun, même si un seul époux a payé. Si le couple se sépare, tout est partagé. Et si l’un des époux décède, l'autre hérite de tout. Une vraie affaire de famille ! Mais ça veut aussi dire que vous êtes tous les deux sur le même bateau, pour le meilleur ou pour le pire (et il est préférable que le bateau soit solide, justement).

Bien sûr, cela impacte le partage des biens en cas de divorce. Alors, si un jour vous devez vendre cette belle maison de famille, le régime matrimonial définira qui touche quoi. Vous imaginez, un divorce après avoir acheté ensemble une maison ? C’est comme se partager une pizza après un mauvais dîner : c’est pas toujours facile !

Conseils pour les couples

Avant de prendre cette grande décision et de signer des papiers (parfois bien plus nombreux qu’on ne le pense), il vaut mieux consulter un avocat spécialisé en droit de la famille. Ce dernier pourra vous aider à choisir le régime matrimonial qui vous conviendra le mieux. Parce qu’un mauvais choix pourrait vous coûter bien plus qu’un canapé supplémentaire ou des rénovations imprévues.

Le secret ? Prenez le temps de réfléchir à ce qui est mieux pour vous deux. Si vous optez pour la séparation de biens, ce sera plus simple si vous avez des projets distincts. Si vous choisissez la communauté universelle, préparez-vous à partager… même les imprévus.

Les différentes stratégies pour transmettre un bien immobilier familial

Acheter un bien immobilier avec un membre de sa famille, c’est aussi une belle occasion de penser à l’avenir. Et par "avenir", on entend bien sûr transmission du patrimoine. Vous n'allez pas laisser vos enfants se battre pour une maison ou une vieille villa en ruine, si ? L'achat immobilier familial peut être un excellent point de départ pour mettre en place une planification de transmission sur plusieurs générations. Allez, c’est parti pour un tour d’horizon des stratégies à connaître.

Transmission progressive via la SCI ou démembrement

Parlons un peu des SCI et du démembrement de propriété, des stratégies qui permettent de transmettre progressivement la pleine propriété d’un bien tout en évitant une explosion des droits de succession. Ces deux techniques, bien qu'elles semblent sortir tout droit d'un manuel fiscal, sont des armes redoutables pour ceux qui veulent léguer leur patrimoine sans se faire saigner par l’État.

La SCI

Avec une SCI civile immobilière, vous créez une petite société familiale où vous pouvez attribuer des parts sociales à vos enfants petit à petit. Le gros avantage ? Vous pouvez transmettre ces parts progressivement, et ainsi éviter les lourdes taxes de succession. Ça vous permet aussi de garder un certain contrôle sur la gestion du bien, tout en préparant la relève.

Le démembrement de propriété

Un classique des classiques. Le principe est simple : vous donnez la nue-propriété du bien à vos enfants, tout en gardant l’usufruit (le droit de profiter du bien, le louer, ou y vivre). Résultat : vous contrôlez toujours le bien pendant votre vie, et au moment de votre décès, vos enfants récupèrent la pleine propriété sans être taxés comme des malades par les droits de succession.

Ces stratégies sont à mettre en place dès que possible. Le temps, c'est de l'argent, surtout quand il s'agit de fiscalité. Plus tôt vous commencez, plus vous maximisez les avantages fiscaux. En gros, ne laissez pas votre planification patrimoniale pour demain, sinon vous risquez de payer cher !

Les assurances vie et la donation

Si vous ne voulez pas passer par la case SCI ou démembrement (ou si vous voulez une solution complémentaire), vous pouvez aussi vous tourner vers des outils comme les assurances vie et les donations en nature. Ces options permettent de transmettre un bien immobilier tout en bénéficiant d'abattements fiscaux, un vrai plus pour alléger la facture.

Assurance vie

Non seulement c’est un excellent moyen de transmettre un capital, mais cela peut également inclure des biens immobiliers. L’avantage ? Vous pouvez répartir votre patrimoine entre vos héritiers de manière équitable, tout en bénéficiant d’une fiscalité plus douce.

Le contrat d'assurance vie est un peu comme une boîte secrète où vous pouvez cacher des biens, et personne ne pourra vous faire de reproches (sauf peut-être le fisc, mais tant que c’est fait dans les règles, tout roule !).

Donations en nature

Au lieu de donner de l'argent, vous pouvez faire une donation de biens immobiliers directement à vos héritiers. Là encore, vous pouvez profiter des abattements fiscaux et réduire l’impact des droits de succession. Mais attention, cela doit être bien organisé pour éviter les mauvaises surprises. Ce n’est pas un cadeau sans ficelle !

L'idée ici, c’est de préparer l'avenir, mais sans se compliquer la vie ni se faire avoir par des charges fiscales trop lourdes. En résumé : commencez tôt, restez stratégique et consultez des experts pour maximiser l'efficacité de vos choix. Parce qu'après tout, qui veut laisser des montagnes de paperasse à ses héritiers ?

Conclusion : Bien acheter en famille, mais comment bien se préparer ?

Acheter en famille, c'est malin. Vous partagez les frais. Vous optimisez les impôts. Vous facilitez les transmissions futures.

L'indivision ? Simple mais risquée. La SCI ? Plus sophistiquée mais efficace. Le démembrement ? Complexe mais redoutable fiscalement.

Mais attention ! Chaque famille est unique. Ce qui marche pour vos voisins peut vous poser problème. Votre âge, vos revenus, vos relations familiales : tout compte. L'erreur classique ? Se lancer tête baissée. "On verra bien plus tard." Résultat : des disputes, des blocages, des factures fiscales salées.

La solution ? Anticiper. Réfléchir. Se faire conseiller. Un notaire spécialisé devient votre meilleur allié. Il connaît les pièges. Il adapte la stratégie à votre situation. Il rédige les bons documents.

Quelques centaines d'euros de conseil au départ. Pour éviter des milliers d'euros de problèmes plus tard. L'immobilier familial bien préparé, c'est un placement qui traverse les générations. Mal organisé, ça explose à la première difficulté. Alors prenez le temps. Posez les bonnes questions. Sécurisez votre projet.

L'achat en famille peut être formidable. À condition de ne pas improviser !

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